Une semaine de vacances entre amis

Publié le par rodolphe

Les vacances scolaires de Pâques sont traditionnellement occupées à attendre un hypothétique souffle de vent à Leucate ou ses environs (quelques caves bien fournies en muscat et autres breuvages locaux). Autours d’un plateau d’huitres de l’étang, les discussions vont bon train, roulant du matos qu’on aimerait acheter aux figures qu’on ne passera jamais.

2009 est décidément une année différente. Fini l’inactivité, les journées oisives passées au bord des étangs, cette semaine de Pâques sera sportive ou ne sera pas.

C’est sur ce postulat que nous avons commencé à rameuter les copains, en leur faisant miroiter de belles randonnées dans nos massifs de l’arrière pays héraultais, des grimpes de falaises surchauffées au soleil et autres activités de pleine nature que nous aurions bien le temps de décider le soir au camp de base : notre maison.

Je tiens à féliciter dès à présent la famille la plus méritante puisqu’elle a participé à toutes les « activités », parfois même de manière involontaire, la famille « Abominable homme des montagnes », célèbre tribu grenobloise, rompue à toutes les situations de survie, même les plus extrêmes.

Lundi 13 avril 2009 – Une promenade de santé


Pour vérifier le bon état physique de chacun, nous proposons une petite randonnée autour du cirque de Mourèze. Donnée pour les randonneurs confirmés, 470 mètres de dénivelée et 3 h 15 de parcours, cette balade doit être une simple formalité, une promenade de santé.

 

 

N’aimant pas les sentiers trop balisés, je propose à mes neuf marcheurs de démarrer cette rando par son milieu, histoire de ne pas faire comme tous le monde. Après une ascension rapide de la montagne au départ de Liausson, nous atteignons la crête qui nous offre, à notre droite, une vue panoramique du lac du Salagou avec en arrière plan les contreforts du Larzac et à notre gauche, en contrebas l’ensemble du cirque de Mourèze et la mer comme ligne d’horizon.

          

Nos jeunes cabris sautent sur le premier rocher trouvé, pour confronter leurs talents de grimpeurs. Le reste du groupe (les anciens) marchent devant jusqu’au point de rendez-vous à l’autre bout de la crête. Les jeunes devront nous rattraper rapidement en empruntant le seul chemin qui marque le sommet de la montagne.

Les minutes passent et la pose s’éternise, nos jeunes cabris ne sont toujours pas en vue. L’utilisation d’un outil de communication adapté à leurs oreilles fragiles s’impose : chacun dégaine son portable à tour de rôle, pas de réseau ! C’est Co qui nous sauve et lance l’appel du rappel. Nous apprenons alors que nos aventuriers sont… PERDUS !!! «On n’est plus sur la crête, on n’est même pas sur un chemin… ». Mauvais présage. L’abominable homme des montagnes, n’écoutant que son instinct de protection de ses petits, se lance à leur recherche et ramène les cabris égarés, vers le troupeau. A cet instant, on a déjà explosé le chrono d’une demi-heure. On s’en fiche, on n’est pas aux pièces ! La nature est belle et printanière, l’ambiance à la bonne humeur, nous descendons vers Mourèze.

 

 
 

Aux abords du village, nous bifurquons vers le cirque, au milieu d’une foule d’endimanchés. Le topo indique « Le début est un peu paumatoire quand on ne connaît pas et il faut être attentif à ne pas perdre le balisage ». Je lis donc pour tous le groupe les consignes, dix paires d’yeux valant mieux qu’une.

 

On suit le balisage bleu rouge vert !!! Jusque là tout va bien, le cadre est splendide, la foule disparait rapidement, alors qu’on s’enfonce dans le cirque. Admirez ces beaux rochers, en laissant aller votre imagination, vous pouvez  y voir pleins de choses, sphinx, chien, dinosaure, …

 



Nous divaguons donc tranquillement au milieu de ce magnifique site, la marche est aisée, tout le monde discute et «On laisse d'abord partir à gauche le balisage vert, premier raccourci pour monter directement sur la crête du Liausson. Plus loin, on atteint un carrefour avec des panneaux. Le balisage bleu va tout droit, c'est un second raccourci pour monter sur la crête. Nous, on va à droite, direction Gorges de Combasses, L'Anse (balisage jaune + ancien balisage bleu) » nous dit le topo.

Il est également écrit :  « Un nouveau carrefour, peu visible, se présente. On laisse à droite le balisage rose et rouge et on continue tout droit en suivant les anciennes balises bleues ».

Je crois que c’est ici que notre excellent guide a fait une petite erreur. Ho ! toute petite, deux fois rien, il n’a jamais vu le carrefour en question.

La suite, la voici. Arrivés au bout du cirque, nous n’avons pas vu le lac du Salagou comme cela aurait du l’être. Nous avons donc rebroussé chemin et bifurqué au premier carrefour rencontré. Deuxième petite erreur. Comme a dit l’abominable homme des montagnes quelques heures plus tard, lorsqu’il était sauvé « on ne doit jamais prendre un sentier qui n’est pas balisé ! ».

    

Dommage qu’il n’ait pas eut cette brillante idée plus tôt. Le chemin se transforme vite en trace, puis en passage de sanglier, puis… en rien ! Tout autour de nous, la garrigue à perte de vue, formée de buissons denses, bourrés d’épines et autres feuilles acérées, de branchages enchevêtrés, qu’il nous faut enjamber, écraser, traverser au prix de nombreuses écorchures.

 



Nous atteignons un premier sommet, pensant trouver de l’autre côté, le col recherché et le lac en vue. Hélas, deux fois hélas, se n’est qu’une autre étendue de garrigue qui s’étale sous nos pieds, aussi dense et confuse. Là, les sourires disparaissent, la tension monte d’un cran et le guide commence sérieusement à cogiter. Un des jeunes cabris commence à montrer quelques signes de panique, « ha ! moi, j’aime pas ça, j’aime pas ça ! ». Une vallée est visible en contrebas sur la droite et semble déboucher vers une ferme. Le temps a passé depuis qu’on a quitté le chemin et certains s’inquiètent de la nuit qui approche (en fait, on arrivera largement avant elle à la maison). Je plonge au péril de mes mollets, vers la vallée de tous nos espoirs, piétinant, sautant littéralement sur ces maudits buissons et après quelques roulés boulés (merci le sac à dos), je débouche en terrain libre. Au fond du valons serpente un chemin balisé qui va nous ramener à bon port, juste quelques kilomètres plus bas sur la route de Liausson, après cinq heures trente de marche : une promenade de santé.

   

 

Toutes les images ici

Mardi 14 avril 2009 – escalade à Labeil

Le groupe ayant brillamment survécu à la première journée, nous décidons de prendre un peu de hauteur. Quentin veut nous montrer son nouveau terrain de jeu. Une belle falaise juste au bord du Larzac, dans le cirque de Labeil. Ces voies d’escalade en cours d’équipement par le club dans lequel il pratique, ne sont pas encore référencées. C’est donc une avant première VIP à laquelle nous sommes conviés. La température est douce sur la terrasse alors que nous préparons le matériel. Quelques minutes plus tard, nous débouchons sur le plateau, le vent s’est levé, c’est le Larzac !

Au pied de la paroi, tout le monde y va bon train de ses appréciations : 6a, 5c, 4l, les codes les plus ahurissants sont pronostiqués. Mais qui va monter en tête ? Les deux alpinistes de l’étape n’ont d’autres choix que de s’y coller, non sans quelques petites angoisses.

« ha ! Ca engage ! » Entend-on de la bouche de Quentin coincé au milieu de la voie. Mais eux au moins arriveront au sommet.

Photos : voir le diaporama

 

Mercredi 15 avril 2009 – « spéléo » dans la grotte de Labeil

Se référer à l’article précédent de Valérie. Nous n’avons hélas aucune photo de cette expédition.

 

Jeudi 16 avril 2009 – La forêt d’acrobates



Après les entrailles de la terre, nous voici près de Montagnac, presque dans les airs, à vingt mètres de hauteur dans les arbres. Philippe n’a pu s’empêcher de se faire remarquer par le personnel féminin du parc et les filles ne seront jamais des Jane, car incapables d’accrocher le foutu filet

voir les photos,    voir la vidéo (bientôt!)

Vendredi 17 avril 2009 – Escalade au pic du Vissou

Enfin des voies à notre niveau (j’entends ici celui des « vieux »). Du 4a, 4c, voila qui est plus raisonnable pour nos artères. Quentin ose même me laisser monter en tête, un fils qui assure son père, c’est cool ! Je grimpe comme un chef, me vache au relais, passe la corde, fais un joli nœud de 8 … et au moment de me dévacher, tiens ? Pourquoi cette maudite corde passe dans le mousqueton de la vache et non dans l’anneau du relais ? Quentin ! C’est normal ça ?

Boudiou ! Moins deux et je suis plus là pour vous la raconter celle là !!! A la deuxième voie, je vérifie trois fois mon nœud et ma corde.

Les photos c’est ici !

Publié dans Activités nature

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